Courriel à l'oeil
Courrier à Monsieur Jean-Paul Gavand-Perret de l'« Œil* »
*Observatoire de l'Écriture, de l'Interprétation et de la Lecture (Savoie)
Monsieur,
Quand j'ai lu votre courrier j'ai cru que j'avais reçu le « Prix Goncourt » dans l'« œil » alors que je n'ai pas encore publié. Que va-t-il se passer quand mon recueil sera sur le marché des regards et des marchands ? Attention les yeux ! Quel tourment ! S'il est vrai que depuis deux ans, après quarante années de tâtonnements, j'écris comme si j'étais un « pro » des mots j'accueille avec un grand bonheur vos propos. Ça m'aide à croire que j'ai raison de faire comme si je n'avais pas tort d'aller jusqu'à la déraison en publiant mon « collector ». J'ai encore plein de textes à communiquer. Avez-vous un courriel ? Je pourrais vous joindre en copie quand j'envoie mes écrits à la partie de l'humanité que je côtoie en atelier. Ce sont des femmes qui ont plein de choses à dire et qui le disent avec bonheur. Il y a de quoi lire pour des générations. Je reviendrai plus tard, à l'occasion d'une réincarnation, pour voir si mon bouquin n'a pas fini son chemin dans la tombe, avec l'« Œil » de Caïn dans la main.
À Aix-les-Bains, le jour de la Saint-Valentin.
