La guerre vue par un "Genou"
Je vous remercie de m'avoir envoyé tous ces remerciements. Paulo Coelho est un écrivain dont les textes ont mille facettes. Aujourd'hui, en diffusant celui-ci, il montre qu'il est un citoyen qui honore sa pensée. Je crois que les dirigeants américains vont probablement réussir à réunir contre eux une opposition encore plus massive que celle que nous vécu au moment de la guerre du Vietnam. Il y a eu justement la guerre du Vietnam et son cortège d'atrocités, expression de la barbarie engendrée par tous ceux qui vivent de la guerre ou qui y trouvent un intérêt politique et financier. Même si la propagande cherche à nous faire gober qu'une guerre peut être faite sans cadavres, la guerre est toujours un acte de barbarie. Nous venons de vivre les manifestations les plus importantes d'après-guerre dans plusieurs pays d'Europe et du Monde ; c'est, probablement, le résultat d'une maturité jamais atteinte. Les mouvements de cette ampleur sont, à mon avis, la manifestation d'une vague de fond qui traverse toutes les populations et toutes les couches de ces populations.
En déclarant la guerre en Irak, les dirigeants américains déclarent la guerre à tous les pays du Monde, même à ceux qui pensent comme eux, pour leur faire comprendre que la démocratie est un mode de fonctionnement qui a fait son temps. Ils cherchent à imposer leur diktat en s'opposant, une fois de plus, à tous les peuples du monde, même au peuple américain pour qui la démocratie a encore un sens. Si, à l'école des criminels, Sadam Hussein est un bon élève, Bush en est le maître. En déclenchant la guerre, lui et ses complices enclenchent un processus dont nul ne connaît l'issue. Les guerres et les révolutions vont de paire. En provoquant une rupture par la guerre, il risque de provoquer une autre rupture encore plus importante, une lame de fond qui, je crois, peut faire trembler les institutions qui régissent les pays dits démocratiques, y compris l'Amérique. Chaque fois qu'il sème la mort le système impérialiste sape un peu plus ses propres fondements de façon d'autant plus importante que les réactions sont massives.
Je joins à ce commentaire un texte que j'ai écrit , il y a environ trente cinq ans, en cours d'allemand, en traduisant librement un poème qui parlait à sa façon de la guerre, « Le Genou » de Morgenstern.
Pascal LE BOURZEC pour l'Internationale économique de l'écologie et de la bioFinance